dimanche 24 juin 2012

GRAHAM COXON: England über alles


Le guitariste de Blur est un paradoxe. A quelques jours de recevoir un prix spécial aux Brit Awards pour la contribution du groupe à la britpop, il se promène avec la dégaine immuable d’un teenager lo-fi et il sort un huitième album solo très marqué par le DIY. ‘A + E’ est sec, minimaliste. Sans être labellisé de « suicidaire », on peut flirter avec l’euphémisme et dire qu’il est peu commercial. C’est peut-être ce que Graham Coxon essaie de cacher derrière ce paradoxe : avoir touché le sommet et rester créatif.
Interview publiée dans Abus Dangereux # 123

Crédit photo @ Louise Dehaye


Bon, tu devais t’y attendre avec un nom pareil : qu’est ce que signifie le titre A + E ?
‘Accident and Emergency’. Tu sais, en Angleterre, il y a cette terrible culture du binge drinking. Tout le monde se met minable et finit une fois sur deux les soirées par s’ouvrir la tête ou un truc du style. J’ai résumé ça par ‘A + E’, parce que c’est là que ça se termine. L’album est à ce sujet : les soirées, la nuit, les excès, les clubs. Je ne voulais pas passer trop de temps à réfléchir au titre. Ca peut te plonger dans une profonde anxiété, de vouloir trouver le titre parfait pour l’album que tu viens de finir.
Je croyais que tu parlais des accords (NdR : A et E sont les noms anglais des notes La et Mi).
Ah ah, oui, un album avec seulement deux accords. C’est une idée. Ca collerait aussi pour ‘Agony and Ecstasy’.
C’était aussi un moyen de faire de l’auditeur un acteur du titre, justement ? Genre « voyez-y ce que vous voulez, appropriez vous le titre » ?
Je m’aperçois ces jours-ci que ce titre ne supporte pas vraiment l’exportation. En Angleterre, si tu dis « A + E », il est clair que tu parles des urgences. Il fallait que ça reste simple de toute façon, histoire de t’en rappeler quand tu es horriblement blessé.



Après « the Spinning Top » qui était un album plutôt calme et folk, tu vires krautrock. C’est Ben Hillier (NdR : producteur de Depeche Mode, the Horrors ou Blur) qui t’a poussé dans cette direction ?
Sur « the Spinning Top », il y avait des moments noisy aussi, beaucoup d’effets sur les guitares. Du coup, quand je jouais les titres de ce disque sur scène, c’était plutôt épuisant. J’avais l’impression d’avoir manqué l’essentiel. Alors j’ai repensé à l’autre disque que j’ai fait avec Ben Hillier, « the Golden D ». On y avait fait pas mal d’expérimentations intéressantes avec des boîtes à rythmes et des synthés. J’étais en train de faire des démos pour « A + E » et j’ai eu envie d’aller plus loin dans cette direction. C’était le bon moment pour ça. J’ai enregistré beaucoup de démos, certaines n’étaient que des idées mises sur bande un après-midi, des trucs que je n’avais pas développés. Chaque fois que j’ai réécouté ces démos, elles prenaient de la consistance. Je crois que je me suis habitué à ces prises rugueuses et spontanées et j’ai vraiment eu envie d’entrer en studio, simplement brancher un micro et surtout prendre du plaisir. Je n’ai pas changé grand chose aux versions des démos. Le côté dépouillé me plaisait beaucoup. Il y a cette chanson qui s’appelle « knife in the cast » qui est la version démo, à laquelle j’ai simplement ajouté une basse et une guitare. Je ne voulais pas enregistrer de façon classique. Je voulais privilégier la vibration de l’ensemble, l’authenticité. J’ai préféré le plaisir et le bruit au côté formel et strict de l’enregistrement studio.
Tu parles de la basse. Justement, c’est quelque chose de très important sur cet album.
Oui j’ai écrit beaucoup en partant de la basse. Principalement parce qu’elle était tout le temps branchée et que ma guitare était dans son étui. Le truc, c’est que quand je prends une guitare, je sonne tellement comme moi-même. C’est d’un ennui profond. J’ai donc changé ma façon de faire pour appuyer plus sur des riffs groovy et des basses plus présentes. Je ne suis pas un bon bassiste. J’étais vraiment dans la peau d’un guitariste qui essaie de jouer de la basse. Le but était de me mettre une contrainte créative. Quand j’ai ajouté la guitare, c’était plus léger. Elle m’a plus servi à donner une couleur que comme instrument principal. C’est la même réflexion qui m’a incité à utiliser des boîtes à rythme, car le son normal d’une batterie me pousse dans des réflexes propres. Je voulais un son consistant, presque industriel, sans penser que j’allais garder ce son sur le disque. Je pensais basculer en studio sur une batterie classique. Une bonne façon de travailler, et je suis content que ça ait marché, que l’album sonne moins Graham Coxon.



Tu as pris un risque, car beaucoup de gens pensent que tu n’es jamais meilleur que quand tu te laisses aller à tes influences indie rock US et punk.
Je trouve que ce son est très anglais, mais ok je vois ce que tu veux dire. J’ai beaucoup écouté Mission of Burma, les Wipers. Les Buzzcocks aussi. C’était une époque où le sujet des chansons avait de l’importance. La démarche était peut-être plus intellectualisée. Ces groupes ont beaucoup écrit sur des relations contrariées. Je suppose que c’est pour ça que j’ai associé tout ce truc à une préoccupation britannique. Si tu supprimes les pleurnicheries à propos d’une fille, c’est tout un pan de la musique anglaise qui disparaît.
On entend beaucoup l’influence qu’ont eu Can, Neu ou Kraftwerk sur cet album, mais il ouvre avec « Advice » qui a un style complètement Graham Coxon-ien. Tu voulais mettre les auditeurs sur une fausse piste ?
Oui, je crois que l’album commence et finit d’une façon très étrange. Il y a presque un sentiment d’auto-destruction dans cette chanson. C’est très sarcastique, mais ça reste fun. Je crois que quelqu’un a écrit qu’elle ressemblait aux Swell Maps. C’est un groupe que j’aime beaucoup mais ce n’était pas volontaire. La dernière chanson aussi, « Ooh Yeh Yeh », sonne familière. C’est le seul morceau qui conserve des racines blues, même si elles ne sont pas évidentes. Mais oui, j’adore le krautrock. Mother Sky de Can, Neu 2 ... Si t’écoutes de la pop à guitare de la grande époque, comme les premiers Who, ils avaient trois minutes pour dire quelque chose d’excitant. Des gens arrivent à trouver ça chiant alors que ça ne dure que très peu de temps. Kong, Van Der Graaf Generator et tous ces trucs de rock progressif ont étendu leurs idées sur un quart d’heure. Mon idée était de mixer toutes ces influences en une seule. Faire des trucs chiants, mais sur trois minutes, ah ah.
Une des meilleures chansons de l’album, selon moi, est « the Truth ». C’est très surprenant car elle a une ambiance très claustrophobe. Tu sonnes presque Nine Inch Nails sur ce morceau.
J’avais enregistré cette chanson avec Stephen Street (NdR : producteur principal de Blur) il y a quelques années. Je n’avais pas le bon angle et elle n’avait jamais collé avec rien d’autre jusqu’ici. J’en faisais une chanson menée par la guitare avant de réaliser que c’était une erreur. Je l’avais même essayé en acoustique pour « the Spinning Top », mais ça ne marchait pas. J’ai écouté cette chanson de Wire, « strange ». Il y a deux basses sur l’intro. Ca m’a donné l’idée d’essayer « the Truth » avec trois basses distordues sur des beats très secs de boîte à rythme. C’est ironique, car la version finale est très proche de ma vieille démo. Je crois que ça en fait une des plus sombres de l’album.
Il y a ce refrain très ironique : « What will it take to make people dance ? ». C’est le dilemme éternel pour les artistes indie rock ?
Oh oui, complètement. J’aime cette idée de wagons de gens pas cools vraiment très bourrés, serrés dans une discothèque pourrie et qui dansent en pensant qu’ils passent un bon moment. Ca fait partie des chansons qui me sont venues très rapidement.


 
C’est facile de rester créatif quand on est sur le point de recevoir un prix qui récompense sa carrière aux Brit Awards ?
C’est plaisant de penser qu’on te tient en estime. C’est plaisant aussi que ton travail soit reconnu. Je ne peux ni m’en foutre, ni être cynique à ce sujet. Je prends le compliment, et je l’apprécie. Ca paraît simple comme ça, mais ça m’a pris des années. Je me plaignais beaucoup dans ma période Blur, mais j’ai réalisé que la vie était trop courte pour être continuellement de mauvaise humeur. Je ne crois pas que ça vienne perturber ma façon d’appréhender la musique. C’est un bon sentiment d’avoir encore l’impression aujourd’hui de faire quelque chose qui me ressemble.
Quand Blur était au top, bien aidés par tous les lads de la britpop, vous avez établi une nouvelle version de l’ « englishness » dans le monde entier. Vous en étiez conscients ?
Je pense qu’on essayait, oui, mais c’était une vision complètement biaisée de l’ « englishness ». Je crois qu’il y avait autant de fierté que de colère. La culture anglaise a été enterrée au profit de trucs américains qui craignent vraiment. Elle se dilue, et je pense que si elle disparaît, elle ne reviendra jamais. Je crois que c’est le message de fond de Blur. Et quinze ans plus tard, les choses ont empiré. Je ne parle même pas de politique, mais je me sens agressé par l’impérialisme culturel américain. Ca va de la musique à la disparition des magasins indépendants, aux journaux ou à la nourriture. Mm, je deviens déprimant.
A cette époque, tu faisais ce truc Kurt Cobain : tu citais des groupes obscurs que tu aimais, comme Mission of Burma.
Ah ah, le « truc Kurt Cobain ». Tu veux dire citer des gens qui méritaient d’être plus connus que Nirvana ? Ok. Je suis avant tout un fan. Je ne me sens pas menacé par la réussite des autres groupes. Je trouve ça simplement bon quand c’est bon, que ce soit une micro-scène punk ou Mission of Burma et Monochrome Set. La musique est un réservoir quasiment inépuisable. Je n’ai découvert les Kinks que très tard, et sans regret, car je n’aurais pas aimé quand j’étais plus jeune. Peut-être que je me mettrai même un jour à écouter David Bowie. Je connais les hits, mais je ne me suis jamais plongé dans son oeuvre. Je réserve ça pour mes 50 ans, je ne suis pas pressé.

lundi 11 juin 2012

Mark Lanegan : the man who wasn't there


Interview publiée dans le numéro 123 d'Abus Dangereux
Une immense silhouette vient nous chercher dans l’obscurité de la salle. Le corps fumant et éreinté d’un rescapé. La scène de Seattle, le grunge, appelez ça comme vous le voulez. Mark Lanegan est sain d’esprit, sa modestie le tient loin des scandales de diva et il traverse la pièce pour que vous ayez une bonne chaise quand vous êtes prêts à commencer l’interview. Le gars est en fait trop normal et érudit pour postuler au panthéon du rock. Il laisse son travail parler pour lui. Une oeuvre majeure gardée secrète. Une carrière absurde d’intégrité. Un pied dans le punk, l’autre dans la case minimisée des artistes à part. Sur scène, il reste accroché à son micro et au pragmatisme sans fioriture. La rédemption est au bout de chacun des arrangements, la perdition se tient en embuscade au début du suivant.

 Ce titre, « Blues Funeral », c’est pour décrire ta nouvelle direction, plus électronique, moins organique ?
Je n’ai jamais eu l’intention de suggérer quoi que ce soit, je laisse ça à l’appréciation de chacun. Je n’ai jamais à chercher à décrire les choses que j’ai faites. Je préfère que les gens qui écoutent l’album trouvent leur propre moyen de s’y connecter.
La pochette du disque semble être le contraste parfait de celle de Bubblegum, qui était noire. C’est parce que tu avais peur d’écrire un Bubblegum, part 2 ?
J’ai déjà essayé d’écrire un « part 2 » pour des chansons avant, mais pas cette fois, non.
C’était quand ?
Quand j’ai écrit « Field songs » (NdR : 2001), j’ai essayé de faire un second « Whiskey for the Holy Ghost », mais je n’étais pas dans cet esprit quand j’ai commencé à enregistrer cette fois-ci.



 
Il y a un son très spécial sur « Blues Funeral ». Est-ce que ça correspondait à ce que tu voulais avant d’entrer en studio ou est-ce que c’est plutôt la touche Alain Johannes (NdR : producteur et membre de QOTSA, Eagles of Death Metal – déjà producteur de Bubblegum en 2004) ?
Je n’avais pas de son particulier en tête, j’ai juste écrit ces chansons et quand on est entrés en studio, elles ont eu leur vie propre. J’ai sollicité Alain sans réfléchir, car on a déjà fait Bubblegum ensemble. Il comprend toujours très vite ce que j’essaie de faire et il a cet enthousiasme incroyable qui rejaillit sur les gens avec qui il travaille. C’est un partenaire vraiment précieux.
Tu as perdu les démos que tu avais faites pour cet album et tu as du reprendre tout le processus d’écriture à zéro. Est-ce que tu sens que la genèse de cet album est spéciale dans ton cursus ?
J’avais déjà commencé un album en partant de rien. C’était l’album que j’aime le moins, « Scraps at Midnight » (NdR : 1998). Désolé pour ceux qui aiment ce disque. Ce n’est pas la même situation cette fois. D’habitude, j’ai des cassettes où j’empile des idées ou des chansons que je n’ai pas retenues pour les disques précédents. L’essentiel de l’album est toujours composé de chansons complètement neuves, mais ces démos me servent à démarrer tout le processus en quelque sorte, à me mettre dans le bon sens. Pour « Scraps at Midnight », je n’avais rien. J’avais des démos mais il n’y avait absolument rien d’exploitable dessus. Si c’est unique dans mon histoire personnelle, c’est à ce niveau-là : j’ai fait la même chose, mais cette fois, j’ai aimé le résultat.
A l’époque du mp3 et de la culture du single, étais-tu dans un état d’esprit où tu créais un album, ou as-tu pensé chanson par chanson?
Je pense toujours en terme d’album, mais je traite un morceau à la fois. J’ai commencé par travailler sur deux chansons : l’une d’entre elles était de toute évidence faite pour ouvrir l’album, et l’autre sonnait comme l’avant-dernière. J’avais une trame et il me restait à « remplir » le reste des cases. Une chanson me dit souvent ce à quoi la suivante doit ressembler.


 
Tu es quelqu’un qui n’a pas d’étiquette. Je veux dire, tu as traversé les années grunge, tu as gravité autour de la scène du désert (NdR : QOTSA et les Desert Sessions), tu as chanté avec Isobel Campbell, tu as participé à des projets avec les Soulsavers et Greg Dulli et tout ce travail est resté très personnel, a su rester indépendant de toute influence majeure. Quel est ton secret ?
C’est un des trucs les plus sympas qu’on m’ait dit, merci. Je fais juste ce qui me semble le plus approprié dans les situations auxquelles je suis confronté. Quand je travaille sur le disque de quelqu’un, j’essaie avant tout de voir ce qu’on fait à travers ses yeux à lui, et je modifie mon apport pour qu’il s’ajuste à notre vision commune. C’est ce qui me paraît important. Je vais toujours dans le sens du projet. C’est juste ma vision du bon sens.
Tu apprécies le travail collectif parce que tu n’aimes pas te mettre en avant, ou pour l’émulation que ça crée ?
Même mes albums solo sont des collaborations. Je ne peux pas jouer de tous les instruments, et collaborer avec d’autres musiciens, c’est ce qui conserve mon intérêt intact pour la musique.
La plupart de tes invités sur Blues Funeral et Bubblegum viennent de la scène stoner. Tu te vois comme une partie intégrante de cette scène ou comme un invité permanent ?
Je connais ces gars depuis mal de temps maintenant. Chris Goss a enregistré un de nos disques en 1996 (NdR : Dust), et j’ai commencé à jouer avec Josh Homme la même année (NdR : il a été guitariste des Screaming Trees pendant deux ans après le split de Kyuss). Ce sont les mecs avec qui je traîne quand je ne suis pas sur la route ou en studio. Pour moi, c’est juste la continuité de nos relations. Je vois la musique qu’on a joué ensemble comme les archives de notre amitié. On se comprend vite, on s’entend bien, on a des références en commun. Et puis ils ne peuvent pas refuser, ce sont mes amis.


Après 25 ans de carrière, je crois bien que t’es destiné à l’underground. Ca te convient ?
Je n’ai jamais eu de plan. Au début, je voulais faire un disque. Quand ça a été fait, je ne pensais pas que quelqu’un l’écouterait, pour être honnête. Encore aujourd’hui, je suis très surpris que les gens écoutent encore les quatre premiers disques, ils ne sont pas très bons. Je me suis toujours senti privilégié d’avoir pu continuer à jouer de la musique, d’être assis encore aujourd’hui avec toi à parler de ma musique. Je m’étale. La réponse courte à ta question est : oui, je suis très content.

Commando : the autobiography of Johnny Ramone


Plus que le guitariste de cette famille dysfonctionnelle, Johnny était le manager, le mentor et le comptable des Ramones. C’est à lui qu’on doit les règles qui ont fait le succès du groupe. Perfecto. Jean déchiré. Coupe au bol. Sneakers au pied. On joue face au public et on ne regarde jamais les autres membres. Jouer, produire, jouer encore et toujours. Tu es malade ? Tu joues quand même. Tu es mort, tu sors quand même une autobiographie.

Johnny a quitté un boulot dans le bâtiment pour s’investir dans les Ramones, mais il semble avoir géré les deux de la même façon. 2263 concerts pendant 22 ans. Ok il était surtout connu pour sa rigueur et son entêtement, mais où seraient allés les Ramones s’il n’avait pas été là ? Fini comme tous les autres, dans la dope et les conflits d’ego, dans une carrière météorite à la NY Dolls, Dead Boys ...

Disponible seulement en anglais, ce bouquin a été écrit dans des conditions particulières. Au cours des derniers mois de sa vie, Johnny se savait malade et voulait assembler une image authentique de lui, ne surtout pas laisser ce soin à quelqu’un d’autre quand il ne serait plus là. Super job. Le livre ressemble à son auteur. Il y a peu de fantaisie et l’efficacité a le dessus sur les sentiments. Pragmatisme minimaliste über alles. La première page commence direct dans le feu de l’action : « c’était l’avantage de la guitare ». Je parie que 95 % des gens ont fait comme moi et sont revenus à la page précédente pour voir s’ils avaient raté un truc. La présentation est par contre très fun et rend bien compte de la passion de Johnny pour les comics et la pop culture en général. Le livre finit avec les notes qu’il donne à la discographie des Ramones, album par album (Mondo Bizarro / C / « les chansons sont le point faible de ce disque ») et des tops 5 divers, comme dans High Fidelity, où Ronald Reagan et « the Bride of Frankenstein » se croisent de près. Un parfait résumé de Johnny Ramone.